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Communiqué de l'AMuLoP

Contre l’extrême droite et la stigmatisation funeste des quartiers populaires et de leurs habitant·e·s.


L’Association pour un musée du logement populaire (AMuLoP) est un acteur culturel associatif qui œuvre à transmettre à la fois les mémoires d’habitant·e·s de quartiers populaires de la banlieue parisienne, trop souvent stigmatisé·e·s, et les travaux d’histoire et de sciences sociales, trop souvent méconnus, que ces mémoires viennent enrichir et incarner.


À travers notre engagement associatif et nos activités professionnelles dans l’éducation, la recherche, le patrimoine et la culture, nous vivons et travaillons en Seine-Saint-Denis, un territoire ouvrier et populaire, multiculturel et riche de ses migrations, soumis depuis des décennies à la violence économique, au mépris social, à la fragilité des services publics et aux discriminations ethno-raciales. 


Aussi ne pouvons-nous nous résoudre à une victoire électorale du Rassemblement national qui, avec ses alliés, déploie des discours et des actes d’une violence insupportable à l’encontre des personnes racisées et, au-delà, de toutes les minorités. C’est pourquoi nous nous élevons contre la banalisation de son projet et d’une culture politique qui ne cesse de dévoyer les idéaux républicains de liberté, d’égalité, de fraternité ; contre la rupture historique que constituerait la remise du pouvoir national, pour la seconde fois après 1940, entre les mains de l’extrême droite. 


À rebours des conceptions réactionnaires de la culture, du patrimoine, de l'histoire et de l'éducation portées par le RN, l'AMuLoP défend un pari démocratique : raconter l’histoire populaire de la France contemporaine à travers les expériences de celles et ceux qui la traversent, en se fondant sur une démarche scientifique partant de l’habitat, inscrite dans un territoire de banlieue et attentive tant aux vies singulières qu’aux trajectoires collectives. Résister à l'extrême droite, c'est refuser de séparer les catégories de la population et de hiérarchiser les vies, en réaffirmant notre confiance dans le commun.




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